De loin le meilleur épisode depuis des plombes. The Americans relève la tête. La scène clef, c'est Philip faisant une "Loup de Wall Street", suivi de la scène avec les trois femmes cuisinant un plan. Formidable idée d'avoir ramené Margot Martingale l'an dernier (qui s'était enfin libéré) pour jouer ce rôle de grand-mère apaisée, ultra cohérent avec ce que raconte cette dernière saison.

Bref... La série montre qu'au-delà d'un combat militaire et d'espionnage, il s'agit avant tout d'un combat d'idélogie. Bien au-delà des guerres menées par les personnages, les showrunners montrent que c'est avant tout le capitaliste a gagné comme idéologie. Une idéologie un peu ridicule, vide de sens (le discours de Philip), hérigé en modèle à défaut d'histoire. Sur ce dernier point, c'est très clair : Philip mange de la nourriture en boite, issue du melting pot US, tandis que les trois femmes font une cuisine faite de transmission et de tradition.

Là, pour la première fois, la série apporte une nouvelle pierre à son long édifice et donne à voir rétrospectivement bien des moments passées, notamment sur le rapport conflictuel de Philipp sur le dogme soviet.

Dans un même mouvement, le show montre l'inéluctabilité des choses qui finira par condamner le couple Jenning (qui pourrait suivre le même chemin que Gennad-Sofia), tout en apportant une critique vive. Et ça, c'est clairement balaise.